
L’accès à un club privé montréalais n’est pas une dépense, mais un placement stratégique en capital relationnel qui génère un « alpha » d’opportunités inaccessible sur le marché public des affaires.
- Le succès ne réside pas dans la vente directe, mais dans une stratégie de patience et d’apport de valeur qui bâtit la confiance.
- Le retour sur investissement se mesure par l’accès à l’information privilégiée, aux accords de réciprocité mondiaux et aux rencontres qualitatives, dépassant largement le coût de la cotisation.
Recommandation : Analysez votre objectif principal (affaires, sport, social) pour choisir le cercle qui amplifiera le mieux votre stratégie et commencez à cultiver vos relations avec des parrains potentiels bien avant de soumettre votre candidature.
Pour l’entrepreneur ou l’investisseur ambitieux à Montréal, le chemin vers les opportunités significatives ressemble souvent à une course d’obstacles. On multiplie les événements de réseautage, on accumule les cartes de visite, mais le véritable « deal flow », celui qui se décide loin des regards, reste obstinément hors de portée. La croyance populaire veut que le succès soit une question de volume : plus de contacts, plus de chances. Mais cette approche s’apparente souvent à pêcher au chalut dans un océan, en espérant attraper un poisson rare.
Pourtant, une voie parallèle existe, plus discrète et infiniment plus efficace. Une voie où les règles changent, où la qualité prime sur la quantité, et où les relations se bâtissent sur la confiance et le temps long. Cette voie est celle des cercles privés montréalais. Si la pensée commune voit ces institutions comme des reliques d’un autre temps ou de simples dépenses de prestige, c’est une erreur d’analyse fondamentale. La véritable clé n’est pas de considérer l’adhésion comme un coût, mais comme un investissement stratégique dans votre actif le plus précieux : votre capital relationnel.
Cet article n’est pas une simple liste de clubs. Il s’agit d’un guide d’initié pour comprendre la mécanique subtile de ces écosystèmes. Nous allons décortiquer comment transformer une cotisation annuelle en un puissant levier d’affaires, comment naviguer les codes non-écrits pour bâtir une influence réelle, et où se trouvent les véritables opportunités, bien au-delà des salles de réunion traditionnelles. Il est temps de cesser de frapper à la porte et de commencer à obtenir les clés.
Pour naviguer cet univers avec la finesse d’un initié, il est essentiel d’en maîtriser les différentes facettes. Ce guide vous dévoilera les stratégies pour non seulement intégrer ces cercles, mais surtout pour y prospérer et en maximiser le retour sur investissement.
Sommaire : Les stratégies pour faire de votre club privé un actif d’affaires à Montréal
- Comment réussir votre entrevue d’admission au Saint-James ou au Mount Stephen ?
- Club sportif ou Cercle d’affaires : lequel choisir selon vos objectifs professionnels ?
- L’erreur de « vendre » vos services trop tôt qui vous fera exclure du cercle
- Comment rentabiliser votre cotisation annuelle de 5000 $CAD en opportunités d’affaires ?
- Quand fréquenter le club pour croiser les décideurs clés hors des heures de bureau ?
- Comment votre adresse postale influence votre accès aux cercles privés montréalais
- Bal du MAC ou Bal de la Jonquille : quel gala offre le meilleur retour sur investissement relationnel ?
- Où rencontrer l’élite des affaires montréalaise en dehors des heures de bureau ?
Comment réussir votre entrevue d’admission au Saint-James ou au Mount Stephen ?
L’admission dans un cercle d’élite comme le Club Saint-James ou le Mount Stephen n’est pas une transaction, c’est une cooptation. Le processus est conçu pour filtrer non seulement la capacité financière, mais surtout l’adéquation culturelle et le potentiel de contribution au groupe. Penser que votre CV ou votre succès commercial suffit est la première erreur. Le comité d’admission cherche des bâtisseurs de communauté, pas des preneurs d’otages commerciaux. Votre préparation doit donc transcender le simple dossier de candidature pour devenir une véritable campagne de séduction stratégique.
La première étape est l’identification de parrains. Vous aurez besoin de membres existants pour appuyer votre dossier. Il ne s’agit pas de quémander un soutien, mais de cultiver des relations authentiques bien en amont. Ciblez deux à trois membres influents issus de secteurs complémentaires au vôtre. Engagez la conversation lors d’événements, montrez un intérêt sincère pour leurs activités et apportez-leur de la valeur sans rien attendre en retour. C’est un investissement à long terme. Le comité doit sentir que votre arrivée est désirée et naturelle, pas forcée.
En parallèle, votre dossier doit démontrer votre ancrage et votre valeur pour l’écosystème montréalais. Mettez en avant votre implication dans des conseils d’administration d’organismes locaux ou des initiatives philanthropiques. Ces clubs sont des piliers de la ville et apprécient les membres qui contribuent à son rayonnement. Dans un club comme le Saint-James, où près de 87% des membres sont francophones avec un âge moyen de 45 ans, démontrer une compréhension fine du tissu économique et culturel québécois est un atout majeur. Soyez prêt à présenter une proposition de contribution concrète : l’organisation d’une conférence sur votre secteur, la mise en place d’un événement de dégustation, ou l’ouverture de votre réseau international aux autres membres. Montrez que vous n’êtes pas là pour prendre, mais pour apporter.
Enfin, soyez transparent sur vos motivations. Le désir de développer votre réseau d’affaires est légitime, mais il doit être formulé avec subtilité. L’objectif est de « brasser des affaires », non de « vendre ». C’est cette nuance qui fera toute la différence entre une candidature acceptée et une lettre de refus polie.
Club sportif ou Cercle d’affaires : lequel choisir selon vos objectifs professionnels ?
La décision d’intégrer un club privé ne se résume pas à un choix binaire entre « prestigieux » et « moins prestigieux ». La question fondamentale est celle de l’alignement stratégique. Un club est un outil, et le bon outil dépend de la tâche à accomplir. Montréal offre un spectre fascinant, allant du cercle d’affaires traditionnel au club sportif moderne, chacun possédant une culture, un rythme et un type de « deal flow » qui lui sont propres. Choisir le mauvais écosystème, c’est investir du temps et de l’argent dans un environnement où votre profil et vos objectifs n’entreront jamais en résonance.
Les cercles d’affaires, comme le Club Saint-James, sont des théâtres de la décision. L’ambiance y est feutrée, les interactions formelles, et le networking se fait au déjeuner, dans les salles de réunion privées ou lors de conférences. C’est l’endroit idéal pour l’entrepreneur ou le dirigeant qui cherche à interagir avec la haute direction de grandes entreprises, la finance traditionnelle et les familles qui contrôlent une partie de l’économie québécoise. Le retour sur investissement y est lié à l’accès direct aux décideurs dans un cadre propice aux discussions de fond.

À l’opposé, les clubs sportifs comme le MAA ou le Club Atwater offrent un cadre radicalement différent. Ici, les barrières hiérarchiques tombent avec le survêtement. Le networking est plus informel, se déroulant entre deux échanges sur un court de squash ou pendant un cours de spinning. Ces clubs attirent une population de professionnels actifs, d’entrepreneurs de la tech et de la nouvelle économie. C’est l’environnement parfait pour bâtir des relations sur la durée, basées sur des passions communes et une camaraderie qui naît de l’effort partagé. Le « deal flow » y est souvent plus inattendu, émergeant de conversations spontanées.
Le tableau suivant synthétise les caractéristiques des principaux types de clubs pour éclairer votre décision, basé sur une analyse des environnements sociaux montréalais.
| Club | Type | Installations principales | Profil des membres |
|---|---|---|---|
| Club Saint-James | Cercle d’affaires | Salles de réunion privées, restaurant gastronomique, cave à vin | Dirigeants d’entreprise, haute direction, 87% francophones |
| MAA Club Sportif | Club sportif | Équipements Technogym, squash, basketball, piscine (ouverture 2024) | Professionnels actifs, communauté multigénérationnelle depuis 1881 |
| Club Atwater | Club sportif/social | Tennis, squash, badminton, pickleball, spa | Professionnels de la santé et du droit, communauté mixte depuis 1926 |
Le choix n’est donc pas anodin. Il définit le terrain de jeu sur lequel vous allez déployer votre stratégie relationnelle. Voulez-vous un accès direct et formel aux sommets du pouvoir établi, ou préférez-vous tisser des liens plus organiques avec la prochaine génération de leaders dans un cadre décontracté ? La réponse à cette question déterminera le succès de votre investissement.
L’erreur de « vendre » vos services trop tôt qui vous fera exclure du cercle
Vous avez réussi l’entrevue, votre candidature est acceptée. Une fois la porte du club franchie, l’erreur la plus commune et la plus fatale est de croire que la partie est gagnée et qu’il est temps de « rentabiliser » l’investissement. Sortir sa carte de visite à la première poignée de main, présenter son argumentaire de vente au bar, ou solliciter un rendez-vous d’affaires après une simple conversation de courtoisie est le chemin le plus court vers l’ostracisme. Un club privé n’est pas une foire commerciale. C’est un sanctuaire basé sur la confiance et le respect mutuel, où les affaires se font, mais ne se forcent jamais.
La règle d’or est la stratégie de la valeur différée. Votre objectif durant les six premiers mois, voire la première année, n’est pas de recevoir, mais de donner. Donnez de votre temps, de votre expertise, de vos idées. Intéressez-vous sincèrement aux autres membres, à leurs passions, à leurs défis. Si un membre est passionné de voile et que vous lisez un article fascinant sur le sujet, envoyez-le-lui. Si un autre cherche une compétence que vous ne possédez pas mais que quelqu’un de votre réseau a, faites la mise en relation. Devenez un connecteur, une ressource, un membre apprécié pour sa contribution à l’écosystème avant même d’être considéré comme un partenaire d’affaires potentiel.
Ces clubs sont des lieux où les masques professionnels tombent, permettant des interactions plus authentiques. C’est précisément cette atmosphère qui favorise les affaires, mais seulement si elle est préservée. Comme le souligne Sandrine Balthazard, fondatrice du club Le Parloir, dans une entrevue au Devoir :
Les clubs privés sont hybrides : on peut venir travailler ou socialiser, de jour comme de soir. Le côté convivial est propice pour brasser des affaires, et le cadre moins formel qu’une salle de réunion.
– Sandrine Balthazard, Fondatrice du Parloir, Le Devoir
Cette convivialité est un actif fragile. L’aborder avec une mentalité transactionnelle la détruit instantanément. Le « deal flow » caché que vous recherchez est la conséquence de la confiance, pas son prérequis. Les opportunités d’investissement, les partenariats stratégiques et les mandats les plus intéressants ne sont jamais proposés à des inconnus, mais chuchotés à l’oreille d’amis ou de relations estimées. Votre mission est de passer du statut de « nouveau membre » à celui de « relation estimée ». Cela demande de la patience, de la subtilité et une générosité stratégique.
Ne demandez jamais. Offrez, écoutez, connectez. Le moment venu, ce sont les autres qui viendront vers vous. C’est à ce moment-là que votre investissement commencera véritablement à porter ses fruits, de manière bien plus significative que vous ne l’auriez jamais imaginé.
Comment rentabiliser votre cotisation annuelle de 5000 $CAD en opportunités d’affaires ?
Considérer la cotisation annuelle de 5 000 $, 10 000 $ ou plus comme une simple dépense est une perspective limitante. Pour l’investisseur stratégique, ce montant représente un capital de départ. La question n’est pas « que m’en coûte-t-il ? » mais « comment puis-je générer un multiple de cet investissement ? ». La rentabilisation va bien au-delà de l’obtention d’un contrat direct. Elle réside dans l’exploitation systématique des actifs tangibles et intangibles que le club met à votre disposition.
D’abord, les actifs tangibles. La plupart des entrepreneurs sous-estiment la valeur des infrastructures. L’utilisation des salles de réunion privées pour vos rendez-vous stratégiques représente une économie directe, souvent de plusieurs centaines de dollars par jour. Inviter un client ou un partenaire potentiel dans le cadre prestigieux du club a un impact psychologique bien supérieur à une rencontre dans un bureau anonyme. De même, l’utilisation du service traiteur pour des événements corporatifs ou des dîners d’affaires permet de réallouer votre budget de divertissement de manière plus ciblée et impressionnante.

Ensuite, les actifs intangibles, qui représentent le véritable « alpha ». Le plus puissant est l’accès à l’information de première main. Dans ces cercles, vous entendrez parler d’un projet immobilier avant qu’il ne soit sur le marché, d’une entreprise cherchant discrètement un repreneur, ou d’un appel d’offres qui n’est pas encore public. Cette information privilégiée, si elle est exploitée correctement, peut valoir des dizaines de fois le montant de votre cotisation. Un autre actif majeur est l’accès au réseau global. De nombreux clubs montréalais offrent des accords de réciprocité avec plus de 1000 clubs mondiaux. Lors d’un déplacement à Paris, New York ou Londres, vous avez accès à un bureau, une salle de réunion et un réseau local d’initiés. Cet avantage seul peut justifier l’adhésion pour quiconque opère à l’international.
Pour systématiser ce retour sur investissement, voici quelques actions concrètes :
- Planifiez vos interactions : Ciblez 5 à 7 membres clés et planifiez des interactions de qualité avec chacun sur une année (déjeuners, événements, parties de golf).
- Devenez l’hôte : Organisez un événement thématique par an (dégustation de vin, conférence sectorielle) pour vous positionner comme un leader et un contributeur.
- Capitalisez sur l’information : Tenez un journal des « signaux faibles » et des informations hors-marché entendues au club pour identifier des tendances et des opportunités.
- Exploitez les infrastructures : Transférez au moins 50% de vos dépenses de location de salles et de divertissement client vers les services du club.
La rentabilité n’est donc pas un hasard, mais le résultat d’une stratégie délibérée. En traitant votre adhésion comme un portefeuille d’actifs à gérer, vous transformez une charge fixe en un puissant moteur de croissance pour vos affaires.
Quand fréquenter le club pour croiser les décideurs clés hors des heures de bureau ?
Posséder la clé d’un club privé ne suffit pas ; il faut savoir quand l’utiliser. Penser que les rencontres les plus fructueuses se font au hasard est une illusion. L’art de l’ingénierie de la rencontre consiste à comprendre les rythmes et les rituels du club pour maximiser les chances de croiser les personnes qui vous intéressent, dans un contexte propice à une interaction de qualité. Les heures « officielles » de bureau, bien que les clubs soient ouverts, sont rarement les plus propices. Les décideurs sont alors en mode « travail », souvent pressés entre deux rendez-vous.
Les créneaux les plus stratégiques se situent aux extrémités de la journée. Le créneau du matin (7h-9h) est particulièrement puissant dans les clubs sportifs. C’est le moment où les dirigeants et entrepreneurs viennent évacuer le stress avant une journée chargée. Une conversation après un cours de spinning intense ou dans le vestiaire crée un lien de camaraderie qui transcende le statut professionnel. Par exemple, l’étude du MAA Club Sportif, fraîchement rénové, révèle que les cours matinaux sont un point de rencontre privilégié pour les dirigeants, tandis que les fins d’après-midi attirent les entrepreneurs du secteur technologique. Ces moments de vulnérabilité partagée sont des catalyseurs de confiance.
Le deuxième créneau clé est le « cinq à sept » informel (17h-19h). Contrairement aux événements de réseautage classiques, il s’agit ici d’un moment de décompression. Le bar du club ou la terrasse deviennent des lieux d’échanges plus détendus. C’est l’occasion d’aborder des sujets non professionnels, de découvrir des passions communes et de bâtir une relation humaine. Les discussions d’affaires qui émergent dans ce contexte sont souvent plus créatives et sincères. La plupart des clubs comme le Saint-James sont ouverts de 7h30 à 19h en semaine, offrant une large fenêtre pour ces rencontres stratégiques.
Enfin, ne sous-estimez pas le pouvoir des événements thématiques spécifiques : dégustations de vins, conférences sur l’art, cercles de lecture. Ces événements attirent des membres par centre d’intérêt, et non par obligation. Participer à une dégustation de grands crus vous place au coude à coude avec des collectionneurs et des investisseurs dans un contexte de plaisir partagé. C’est une occasion en or de créer une connexion authentique, bien plus forte qu’une poignée de main échangée lors d’un cocktail dînatoire. Identifiez les passions des membres que vous ciblez et soyez présent à ces rendez-vous de niche.
En somme, votre présence au club doit être qualitative, pas quantitative. Mieux vaut une heure bien placée le matin ou le soir que toute une après-midi passée à attendre. Apprenez à lire le pouls du club et à vous y synchroniser pour transformer le hasard en opportunité.
Comment votre adresse postale influence votre accès aux cercles privés montréalais
Dans l’univers des cercles d’initiés montréalais, la géographie est loin d’être un détail anodin. Votre adresse, qu’elle soit résidentielle ou professionnelle, est une signature silencieuse. Elle en dit long sur votre statut, votre réseau et votre compréhension des codes du pouvoir. Historiquement, l’épicentre de l’influence se situait dans le « Golden Square Mile », ce quartier prestigieux où se concentraient les grandes familles et les institutions qui ont bâti la ville. Aujourd’hui encore, posséder une adresse dans ce périmètre ou dans des zones adjacentes comme Westmount ou Outremont envoie un signal fort aux comités d’admission.
Cette « géographie du pouvoir » n’est pas qu’une question de snobisme ; elle est aussi pratique. Les clubs historiques comme le Mount Stephen ou l’ancien University Club sont physiquement ancrés dans ce quartier. Être à proximité facilite une fréquentation assidue et une intégration naturelle dans la vie du club. Une adresse prestigieuse suggère que vous faites déjà partie, d’une manière ou d’une autre, de l’écosystème que le club cherche à cultiver. Elle agit comme un pré-filtre, une preuve sociale de votre appartenance à un certain milieu.
Cependant, l’écosystème montréalais a évolué. L’émergence de nouveaux pôles économiques, comme le Mile-Ex pour la technologie et l’intelligence artificielle, a quelque peu rebattu les cartes. Un entrepreneur à succès résidant dans un loft de Saint-Henri ou ayant ses bureaux dans le quartier de l’IA sera perçu différemment, mais pas nécessairement négativement. Dans ce cas, l’adresse professionnelle devient un atout. Elle signale une appartenance à la nouvelle économie, un secteur que de nombreux clubs cherchent aujourd’hui à attirer pour se moderniser et diversifier leurs membres.
Étude de cas : La résilience du Golden Square Mile
L’exemple de l’University Club, situé au cœur du Golden Square Mile, est parlant. Comme le rapporte une analyse sur l’adaptation des clubs privés, son emplacement stratégique lui a permis de s’adapter en attirant des professionnels qui ne sont plus exclusivement issus du monde universitaire. L’adresse prestigieuse a agi comme un aimant, démontrant qu’un bureau au bon endroit peut compenser une adresse résidentielle moins historique et maintenir la pertinence du club au 21e siècle.
En conclusion, si une adresse dans un quartier historique reste un puissant levier, l’absence de celle-ci n’est plus rédhibitoire. Il vous faudra simplement compenser en mettant en avant d’autres signaux de réussite et d’appartenance, comme une adresse professionnelle dans un secteur d’avenir ou une implication notable dans des projets qui façonnent le nouveau visage de Montréal.
Bal du MAC ou Bal de la Jonquille : quel gala offre le meilleur retour sur investissement relationnel ?
Le networking d’élite à Montréal ne se limite pas aux murs des clubs privés. Les grands bals philanthropiques sont des scènes majeures où le capital relationnel se déploie et se renforce. Cependant, tous les galas ne se valent pas. Participer au mauvais événement, c’est comme essayer de vendre des logiciels d’IA à une assemblée d’antiquaires : une perte de temps et d’argent. Le choix entre le Bal du Musée d’art contemporain (MAC) et le Bal de la Jonquille de la Société canadienne du cancer illustre parfaitement ce besoin de segmentation stratégique.
Le Bal du MAC est le terrain de jeu de la nouvelle garde. C’est l’événement incontournable pour l’écosystème créatif, technologique et entrepreneurial de moins de 40 ans. L’ambiance y est électrique, audacieuse et résolument tournée vers l’avenir. Si vos cibles sont les fondateurs de startups en IA, les VCs de la nouvelle économie ou les leaders du monde créatif, c’est là que vous devez être. La stratégie de participation la plus efficace est de réserver une table corporative, invitant des clients et partenaires potentiels de cet écosystème. C’est une démonstration de force et un investissement direct dans les relations qui comptent pour votre secteur.
À l’inverse, le Bal de la Jonquille est le rendez-vous de l’élite établie. C’est le sommet de la philanthropie montréalaise, rassemblant les grandes fortunes familiales, les plus hauts dirigeants de la finance corporative et les piliers de l’économie québécoise. L’atmosphère est plus statutaire et traditionnelle. Si votre objectif est de nouer des liens avec le pouvoir économique historique, c’est l’événement à ne pas manquer. Ici, la stratégie est différente. Il s’agit moins d’acheter une table que d’obtenir une invitation via un parrainage prestigieux ou de s’assurer d’être placé à une table influente. Le travail relationnel le plus important se fait souvent dans les suivis post-événement.
Ce tableau comparatif met en lumière les différences fondamentales entre ces arènes sociales, incluant d’autres cercles plus discrets.
| Événement | Public cible | Secteurs représentés | Stratégie de participation |
|---|---|---|---|
| Bal du MAC | Moins de 35 ans, nouvelle génération | Écosystème créatif, tech, entrepreneuriat, startups IA | Tables corporatives, cocktails pré-lancement |
| Bal de la Jonquille | Élite établie | Finance corporative, grandes fortunes familiales québécoises | Parrainages prestigieux, suivis post-événement |
| Événements Consortium Saint-Laurent | Professionnels < 35 ans | Avocats, lobbyistes, financiers (45 membres, 10 femmes) | 4 rencontres annuelles au Club Mont-Royal, 200/an |
En définitive, ces galas ne sont pas de simples soirées mondaines. Ce sont des plateformes de positionnement stratégique. Choisir le bon événement, c’est s’assurer de parler le bon langage, à la bonne audience, dans le bon décor. C’est là que des mois de travail relationnel peuvent se cristalliser en une seule soirée.
À retenir
- L’adhésion à un club privé est un investissement actif en capital relationnel, pas une dépense passive.
- La patience est la règle d’or : construisez la confiance en apportant de la valeur avant de songer à en recevoir.
- Le véritable ROI se trouve dans l’accès à l’information privilégiée, les rencontres qualitatives et les réseaux de réciprocité, bien au-delà des contrats directs.
Où rencontrer l’élite des affaires montréalaise en dehors des heures de bureau ?
Si les clubs traditionnels et les grands galas constituent les artères principales du réseautage d’élite, les véritables initiés savent que les opportunités les plus précieuses se trouvent souvent dans les capillaires : des lieux plus confidentiels, des cercles émergents où la nouvelle génération de pouvoir se constitue. Se contenter des institutions établies, c’est risquer de manquer le train de la prochaine vague d’influence. Pour un investisseur ou un entrepreneur à l’affût, il est crucial d’identifier et d’infiltrer ces nouveaux centres de gravité.
Le renouveau post-pandémie a vu l’émergence de concepts hybrides qui dépoussièrent l’image du club privé. Le Parloir, fondé en 2017, en est un exemple parfait. Avec un focus sur l’œnologie et des caves privées pour ses membres, il attire une population d’épicuriens fortunés, créant un puissant réseau autour d’une passion commune. Avec 600 membres et une liste d’attente, il démontre qu’un concept de niche peut devenir un lieu de pouvoir. De même, la réouverture du Club St-Denis 257 SE, avec son orientation vers l’art local, attire une nouvelle génération d’entrepreneurs moins guindée, qui cherche des expériences plus authentiques.
Au-delà de ces clubs nouvelle génération, le « deal flow » se cache dans des lieux inattendus. Les vernissages dans les galeries d’art du Vieux-Montréal ou de Griffintown sont des points de rencontre pour les grands collectionneurs et les mécènes, souvent des figures discrètes mais immensément influentes du monde des affaires. De même, les loges corporatives du Centre Bell lors d’un match important sont des espaces de « relationship building » intensif, où des décisions majeures se prennent dans un cadre passionnel. Enfin, les clubs de dégustation très privés, qu’il s’agisse de vin, de whisky ou de cigares, fonctionnent souvent comme des « feeder clubs », des antichambres où l’on teste les candidats potentiels avant de leur ouvrir les portes des cercles plus établis.
Plan d’action : Votre audit des points de contact alternatifs
- Points de contact : Listez tous les lieux que vous fréquentez où le signal « élite » est émis (vernissages, lancements, loges sportives, cercles de dégustation).
- Collecte : Inventoriez les conversations et les rencontres que vous y avez faites. Qui sont ces personnes ? Quels sont leurs centres d’intérêt ?
- Cohérence : Confrontez ces lieux à votre objectif. Sont-ils alignés avec les secteurs (tech, finance, art) et les profils (établi, émergent) que vous ciblez ?
- Mémorabilité/émotion : Repérez les interactions qui ont généré une connexion authentique par opposition aux échanges de cartes de visite génériques. Où ont-elles eu lieu ?
- Plan d’intégration : Identifiez 2 à 3 de ces lieux « alternatifs » à fréquenter plus assidûment et définissez une stratégie pour y apporter de la valeur (ex: inviter un contact à un vernissage).
Pour passer de la théorie à la pratique, l’étape suivante consiste à évaluer quel cercle, traditionnel ou alternatif, correspond le mieux à votre stratégie d’investissement relationnel et à commencer à y bâtir votre présence, avec patience et subtilité.